Mickey

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Prochainement

- Monstres & Cie (2002)

- Il était une héroïne #6 : Tiana

- Robin des Bois (1973)

- Il était un personnage #11 : Mufasa

- 1001pattes (1998)

- Il était une héroïne #7 : Raiponce

- Hors-série #5 : Spirit, l'étalon des plaines

NB : Le référencement des illustrations est en cours... mais ça risque de prendre un peu de temps !

dimanche 25 octobre 2015

Hors-série #2 : Les Noces funèbres

Ce long-métrage réalisé avec la technique de la stop motion, ou image par image, date de 2005. Il s'agit du premier film réalisé avec cette technique par Tim Burton depuis l’Étrange Noël de Monsieur Jack (1993). Il s'inspire d'un conte populaire juif d'Europe de l'est "la Mariée Morte" ou "la Morte Fiancée".

Deux fiancées pour Victor
Les Van Dort et les Everglot ont convenu un mariage entre leurs enfants, Victor et Victoria, qui arrange les deux familles -les Van Dort pouvant bénéficier du statut social des Everglot et les seconds de l'argent des premiers. Ainsi, l'histoire commence par la rencontre des deux fiancés qui semblent se satisfaire de leur situation une fois qu'ils ont fait connaissance.

Cependant, la maladresse de Victor fait de tels ravages lors de la répétition du mariage qu'il prend la fuite pour répéter ses vœux... dans la forêt... à la nuit tombée... entouré des arbres nus de l'hiver... ornés de corbeaux.
Dans l'euphorie de les avoir enfin prononcés correctement, il va jusqu'au bout en passant l'alliance à une branche qui sort du sol. Seulement, celle-ci se referme sur son bras et le cadavre d'une mariée sort de terre. Pour celle-ci, ils sont maintenant mari et femme et elle l'entraîne avec elle dans le monde des défunts.

Mais Victor, lui, ne peut en rester là et met tout en œuvre pour retourner à la surface, où Victoria l'attend. Alors, il fait croire à Emily, son épouse cadavérique, qu'il souhaite lui présenter ses parents pour que celle-ci les ramène dans le monde des vivants. Quand Emily comprend que Victor s'est joué d'elle pour parler à Victoria, elle devient folle de rage et le ramène sans détour chez les morts. Désireux de se racheter, et apprenant comment Emily est morte assassinée par son fiancé, Victor propose de conclure un véritable mariage -surtout qu'il apprend par son cocher récemment décédé que les Everglot ont décidé de marier Victoria à un certain Lord Barkis. Ainsi, Emily et Victor se préparent à se marier quant Emily, apercevant Victoria, se rend compte qu'elle est sur le point de voler les rêves d'une jeune fille comme les siens lui ont été enlevés... Alors elle change d'avis et empêche Victor de boire le poison qui devait lui permettre de la rejoindre dans le monde des morts pour toujours. Avec sa bénédiction, Victor et Victoria peuvent se retrouver.
Des vivants et des morts
Vous l'aurez compris, les Noces funèbres est divisé entre deux mondes : celui des vivants et celui des morts, qui se rencontrent avec le mariage d'Emily et Victor qui donne son titre au long-métrage. Si les deux mondes sont aussi différents qu'on peut l'imaginer, ils ne le sont pas de la façon qu'on l'aurait pensé. Avec Tim Burton aux commandes, tout est chamboulé et le monde des vivants est gris et celui des morts plein de couleurs. On y chante de façon jazzy mais attention, ce n'est pas le paradis mais plutôt un purgatoire et les morts semblent envieux des vivants malgré l'apparence morne de leur existence. Ainsi, tous retournent parmi les vivants pour célébrer l'union d'Emily et Victor par le poison.
Un petit garçon retrouve son grand-père, une femme son époux, comme Victor avait retrouvé son chien. Mais tout va basculer lors du mariage. Quand Emily décide de se retirer pour laisser Victor retrouver Victoria et vivre, l'intrus qui avait réussi à se recommander comme époux pour leur fille auprès des parents de Victoria révèle sa véritable nature : un assassin. Il essaye de tuer Victor dans un duel à l'épée et il n'a pas fait qu'essayer puisque s'interposant pour protéger Victor, prenant le coup à sa place, Emily révèle l'étranger comme celui qui  l'avait assassinée pour voler l'argent qu'elle avait emmené pour fuir avec lui.
Ce dernier boit à sa santé et jusqu'à la dernière goutte de poison, passant de la vie à la mort sous les yeux de tous. Il est maintenant à la merci de tous les amis d'Emily qui l'emmènent dans le monde des morts pour lui faire vivre un enfer.
Quant à Emily libérée de son fardeau,  nous la voyons se transformer en centaines de papillons très poétiquement sous la lumière de la lune qu'elle chérit tant.

Le saviez-vous ?
Les visages des marionnettes ont été équipés de précis petits mécanismes afin de pouvoir faire transparaître les émotions des personnages de façon plus subtile. Mais pour moi l'âme du film vient surtout de la musique. Comme Johnny Depp est un habitué des films de Tim Burton, le compositeur Danny Elfman a signé presque toutes les bandes son du réalisateur. Burton a même déclaré que tous deux n'ont plus besoin de parler de la musique ensemble car ils sont sur la même longueur d'onde ! Elfman interprète également Bonejangles, le squelette au chapeau melon.

vendredi 16 octobre 2015

Il était une héroïne #4 : Ariel


Après avoir mentionné les cas de Blanche Neige, Belle et Cendrillon, j'en viens à celui d'Ariel car la petite sirène en a pris pour son grade de la part des pseudo-féministes déjà mentionnés (cf. "Pseudo-féminisme envers et contre Disney"). Voilà donc une petite mise au point, nécessaire selon moi !

"Je donnerai tout ce que j'ai pour partir d'ici..." 
L'accusation la plus injuste à l'égard d'Ariel est sans doute celle selon laquelle la petite sirène véhicule l'idée qu'il est tout à fait acceptable, voire normal, de changer son apparence physique de façon conséquente dans l'unique but de convenir à un homme -ici, le fait de remplacer une queue de poisson par des jambes. Or, il y a méprise. Ariel ne souhaite pas changer d'apparence, elle veut changer de vie. Et si l'on prête un peu attention à l'histoire, ou tout bêtement si on regarde le dessin animé dans le bon sens en commençant par le début, on observera ceci : Ariel éprouve un vif intérêt pour ce qui se passe à la surface de l'eau. Sans blague ? Bah, oui faudrait pas l'oublier ! Au début, elle explore une épave pour récupérer des objets humains -s'exposant au danger en la forme d'un requin. Et ce malgré l'interdiction de son père le Roi Triton qui interdit à tous les habitants de son royaume de côtoyer la surface parce qu'il craint pour leur sécurité s'ils devaient rencontrer l'un de ces "barbares" qui mange du poisson ! Surtout, Ariel exprime très clairement son désir de chambouler complètement sa vie dans la chanson "Partir là-bas". Les chansons sont rarement anodines, elles ne sont pas là que pour faire joli et passer le temps ! Et si l'on prête attention aux paroles, on entendra ceci : "comme j'aimerais si je pouvais partir là-bas, je donnerais tout ce que j'ai pour partir d'ici", puis après "Femmes sirènes ? Femmes humaines ? J'ai fait mon choix !" on passe du conditionnel au futur avec "Un jour viendra, je partirai, je partirai sans aucun regret. Vivre sur Terre, loin de la mer, partir là-bas". Et à ce moment de l'histoire, il n'est absolument pas question d'Eric puisque nous n'avons même pas connaissance de son existence, non, cela ne concerne qu'Ariel et Ariel seule. Elle veut des jambes pour "sauter et danser", pour "parcourir le monde" et absolument pas pour aguicher le prince du coin.

Une voix en or
Deuxième très grosse erreur : celle qui concerne sa voix. On accuse le personnage, le dessin animé, de cautionner l'idée qu'une femme n'a pas à parler pour intéresser -que de toute façon elle n'a pas sont mot à dire. Et ça, ça me fait hurler -de rire, de rage, je ne sais plus bien- des fois j'en viens à me demander si on a vu le même dessin animé... Au contraire, pour moi, c'est bien là tout le symbole du prix choisi par Ursula : si elle exige la voix d'Ariel, c'est parce qu'elle sait qu'elle est essentielle. Son plan machiavélique est de destituer le Roi Triton et elle voit dans Ariel son laisser-passer. Ainsi, si Ariel et Eric ne s'embrassent pas avant le troisième jour -ce qui lui permettrait de rester humaine- elle appartiendrait à Ursula, qui pourrait alors faire chanter le Roi Triton. Or, Eric est à la recherche de celle qui chantait à son réveil sur la plage -symboliquement donc, la voix d'Ariel est primordiale. Et si Ariel ne peut pas l'utiliser, il y a d'autres moyens de communiquer. Mais bien sûr si elle avait simplement tout expliquer à Eric sur le papier, par exemple, l'histoire aurait été plus courte... et pas sûr qu'un prince bien humain croit en l'existence de sirènes et autre sorcière des mers... Ursula, elle, s'en sert pour ensorceler Eric et lui faire croire qu'il a trouvé celle qu'il cherchait. Quand Ariel apprend la supercherie d'Ursula, elle tente par tous les moyens d'empêcher Eric de l'épouser -après qu'elle ait pris la forme de Vanessa. Et c'est quand le coquillage contenant la voix d'Ariel se brise et qu'elle la récupère, que le sort est brisé lui aussi.
Un homme à la mer !
Alors, oui, certes il y a bien un prince dans l'histoire mais comme je l'ai déjà dit, ce n'est pas pour lui qu'Ariel veut tout quitter puisqu'elle fait part de cette décision en chantant avant de rencontrer Eric, et plus qu'Eric lui-même, c'est par rébellion envers l'interdiction de son père qui détruit tous ses trésors qu'Ariel passe finalement à l'acte en allant voir Ursula -le cliché de l'adolescente qui fugue en fait ! Ariel tombe sous le charme d'Eric en l'apercevant sur le bateau, puis leurs destins s'entrelacent quand le bateau coule et qu'Ariel sauve Eric qui a perdu connaissance en le ramenant jusqu'à la plage. Eric se réveille en entendant Ariel chanter et n'aura de cesse que de retrouver celle qui lui a sauvé la vie. Sans savoir que c'est elle, il la recueille quand il la trouve muette sur la plage mais rien ne se passe comme prévu et c'est au tour d'Eric de devenir muet lorsqu'il perd son libre arbitre, ensorcelé par Ursula. En s'interposant, Ariel le sauve encore une fois, alors il serait temps qu'il lui rende la pareille : nous débarrasser d'Ursula est donc la moindre des choses ! Et, jamais deux sans trois, il faudra le ramener une fois de plus jusqu'au rivage !

Le saviez-vous ?
La chanson "Partir là-bas" a failli ne pas apparaître dans le film. Après une première projection test, Jeffrey Katzenberg a voulu  qu'elle soit coupée au montage, pensant que la scène était trop longue, et qu'elle serait ennuyeuse en plus d'être peut-être inaccessible pour de jeunes enfants. Heureusement, l'animateur Glen Keane (futur papa de la Bête) et d'autres membres de l'équipe plaident pour garder la chanson et obtiennent gain de cause après une nouvelle projection ! Apparemment Katzenberg n'avait pas réalisé le potentiel, ni l'importance de cette chanson pour le personnage...

lundi 12 octobre 2015

Toy Story (1995)


Il était une fois... les jouets
Qui n'a jamais imaginé que ses jouets étaient vivants ? Qu'ils attendaient simplement que vous ayez le dos tourné pour prendre vie ? N'avez-vous jamais essayé de les surprendre avant qu'ils ne retrouvent une forme inerte ? Ne leur avez-vous jamais parlé, imaginant qu'ils pouvaient vous comprendre ? Les jouets peuvent avoir une telle importance dans la vie d'un enfant, ils sont ses compagnons -ils peuvent être inséparables. Avec Toy Story, les animateurs des studios Pixar avouent sans complexe leurs fantasmes d'enfants ! Si Toy Story  est le premier long-métrage des studios, ces derniers ne sont pas étrangers aux courts. Et c'est l'un d'eux, Tin Toy (1988), qui attire l'attention des studios Disney. Tin Toy est l'histoire d'un jouet qui cherche à échapper à un bébé destructeur ! Cela rappelle effectivement des éléments de Toy Story à venir... la petite sœur d'Andy qui machouille M. Patate, qui se plaint alors du fait que son emballage précise pourtant bien qu'il n'est pas fait pour des enfants si jeunes... et je ne parle même pas de Sid qui, s'il n'est plus un bébé, est passé maître dans le sadisme à l'égard des jouets ! A l'époque, Pixar appartient à Steve Jobs, patron d'Apple, qui s'associe avec Disney qui doit assurer la distribution du projet commandé et qui deviendra Toy Story. Le succès sera au rendez-vous, tant critique que public, pour ce premier long-métrage d'animation assistée par ordinateur et signe le début d'une collaboration qui dure encore aujourd'hui, Pixar appartenant maintenant à Disney. Toy Story fut même nommé pour trois Oscars : meilleur scénario original, meilleure bande originale et meilleure chanson originale. Le réalisateur John Lasseter reçoit quant à lui un Oscar pour contribution spéciale "for his inspired leadership of the Pixar Toy Story team, resulting in the first feature-length computer-animated film." Film qui signe également le début d'une saga qui se poursuit avec Toy Story 2 (1999), Toy Story 3 (2010) et un quatrième opus prévu pour 2018. Les jouets ont encore de beaux jours devant eux !

Made in Disney... by Pixar
La chambre d'Andy... des murs bleu ciel décorés de dodus nuages blanc, c'est le théâtre des événements de Toy Story, du moins jusqu'à ce que survienne le drame ! La vie des jouets d'Andy est bien rodée. Dès qu'Andy ferme la porte de sa chambre derrière lui, tous se relèvent pour vaquer à leurs occupations -et elles sont nombreuses ! Il  faut se trouver un partenaire de voyage en vue du déménagement et, surtout, aujourd'hui Andy fête son anniversaire... et il pourrait recevoir de nouveaux jouets, ce qui inquiète tous les habitants de la chambre d'Andy -hormis M. Patate qui espère une Mme Patate !
Le bataillon du seau de petits soldats est envoyé en mission de reconnaissance et ne rapporte rien d'alarmant jusqu'à ce que Maman ne sorte une paquet surprise du placard... Et là, c'est le drame. Le ranger de l'espace, Buzz l'éclair, prend possession du territoire de Woody, jusque là le jouet préféré d'Andy. Woody souffre d'un petit complexe d'infériorité face à ce nouveau jouet plein de gadgets quand lui n'est équipé que d'une ficelle pour le faire parler. Et Woody, a raison de s'en faire car bientôt, l'univers spatial de Buzz remplace l'univers western qui régnait jusqu'alors dans la chambre. En plus de cela, Woody perd peu à peu l'attention des autres jouets, émerveillés devant le nouveau venu qui se prend pour un véritable ranger de l'espace !

Alors, un jour, un cas de conscience se présente à Woody. Maman emmène Andy et Molly au restaurant Pizza Planet et ne l'autorise à emmener qu'un seul jouet. Terrifié à l'idée qu'Andy ne lui préfère Buzz, Woody élabore un plan pour faire tomber Buzz derrière le bureau mais tout dégénère quand Buzz passe carrément par la fenêtre ! Puisqu'il ne trouve pas Buzz, Andy emmène Woody, visiblement à contrecœur. Mais Buzz n'a pas dit son dernier mot et s'infiltre dans la voiture au soulagement de Woody. Cependant, tous deux tombent de la voiture lors de leur confrontation et sont laissés sur le parking de la station essence.
Bien qu'ils arrivent à rejoindre le restaurant grâce à une camionnette de livraison Pizza Planet, il tombe dans les filets de Sid, l'horrible voisin d'Andy, avant de pouvoir rejoindre leur famille. Woody qui connaît le sadisme de Sid pour l'avoir vu maintes fois à l’œuvre depuis la fenêtre est terrorisé en réalisant qu'ils se dirigent dans la chambre de l'adolescent. A l'intérieur, un groupe de jouets défigurés les accueille. Les têtes des uns sont greffés sur les corps des autres -Sid joue les Frankenstein...
Mais, le déménagement approche et ils ne peuvent rester là ! Alors, Woody et Buzz tentent de s'évader. Cependant, Buzz découvre avec horreur une publicité dont il est la vedette et voit un rayonnage entier de Buzz -c'était vrai, il n'est qu'un jouet. Et, comme pour se le prouver, il s'élance vers la fenêtre toutes ailes dehors et chute, se démontant le bras. Après cet épisode, c'est retour à la case départ : la chambre de Sid. Buzz fait une petite dépression, dépossédé qu'il est de son statut de ranger de l'espace. Ainsi, malgré toutes les tentatives de Woody, toute motivation l'a quitté pour fuir la maison de Sid car pour lui : Sid, Andy, "quelle différence ?" Toujours persuadés de la trahison de Woody qui aurait poussé Buzz par la fenêtre, les jouets d'Andy refusent de lui venir en aide et ce n'est pas en leur montrant le bras désarticulé de Buzz qu'il réussit à s'attirer leur compassion ! Non, c'est officiel, Woody ne pourra compter que sur lui-même et il va devoir agir vite car Buzz est scotché à une fusée et, si la pluie lui permet de gagner du temps, le lancement est prévu pour le lendemain matin -jour du déménagement.
Grâce à un plan infaillible et l'aide des jouets mutilés de Sid, ainsi qu'un soupçon de contournement des règles, Woody réussit à les sauver tous. Terrorisé après avoir entendu ses jouets lui parler et les avoir vus se mobiliser contre lui, Sid devient paranoïaque et il y a fort à parier que les jouets de sa maison seront dorénavant tranquilles et libérés de sa chambre pour toujours ! Reste encore un défi à relever pour Woody et Buzz. Le camion de déménagement a déjà pris la route, à la suite d'Andy et de sa famille et ils doivent les rattraper s'ils ne veulent pas être définitivement perdus. Ils ne sont pas aidés car les jouets d'Andy ne sont toujours pas coopératifs ! Ils sont même affolés de voir que Woody "remet ça" lorsqu'il fait passer la voiture télécommandée par dessus-bord pour récupérer Buzz. Mais, quand ils se rendent compte de leur erreur, il est trop tard, la voiture n'a plus de pile... mais Buzz a une fusée ! Qui va leur permettre à lui et Woody de "tomber avec panache" auprès d'Andy sur la banquette de la voiture.




"Tu n'es qu'un jouet !" Et alors ?!
C'est l'histoire de jouets, animés, qui plus est par ordinateur, et ils nous paraissent pourtant tellement vivants ! Parce que l'histoire fait résonner nos rêves d'enfants ? Sans doute. Grâce au talent de Pixar ? Certainement ! Plus que simplement animés, ces jouets sont animés de sentiments totalement humains ce qui ne peut que rendre leurs péripéties touchantes.

C'est pour eux un véritable besoin qu'un enfant joue avec eux -c'est ce pourquoi ils sont faits. Et ceci est accentué dans Toy Story 2 (1999) et davantage encore dans Toy Story 3 (2010) quand vient pour Andy le temps de déménager pour l'université. La jalousie de Woody prend alors tout son sens quand il est délaissé pour l'attrait de la nouveauté que représente Buzz. Son statut de jouet favori lui assurait une certaine place dans la petite communauté des jouets de la chambre d'Andy. C'est lui qui était à leur tête, qui présidait aux réunions et conférences sur "la corrosion du plastique" et autres sujets d'importance. Lui encore qui s'assurait que tous seraient bien en sécurité lors du déménagement, qui les rassurait quant au fait que personne ne perdrait sa place malgré l'arrivée de nouveaux jouets. Et, si l'arrivée de Buzz a contredit son assurance, les choses rentrent finalement dans l'ordre quand ils retrouvent tous deux leur place aux côtés d'Andy dans la voiture. Celui-ci, persuadé de les avoir égarés est fou de joie en les voyant dans le carton, tellement fou de joie qu'il ne se pose pas de question quant à leur soudaine réapparition ! Et vous ? N'avez-vous jamais retrouvé un jouet à un endroit évident alors que vous étiez pourtant persuadé de l'avoir perdu...