Mickey

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Prochainement

- Monstres & Cie (2002)

- Il était une héroïne #6 : Tiana

- Robin des Bois (1973)

- Il était un personnage #11 : Mufasa

- 1001pattes (1998)

- Il était une héroïne #7 : Raiponce

- Hors-série #5 : Spirit, l'étalon des plaines

NB : Le référencement des illustrations est en cours... mais ça risque de prendre un peu de temps !

mercredi 29 avril 2015

Il était une héroïne #2 : Belle

Après Blanche Neige, c'est au tour de Belle. Et il faut faire un petit point parce qu'apparemment le fait que ce soit elle qui sauve le mâle de l'histoire -et quel mâle, une grosse Bête pleine de muscles- n'est toujours pas assez pour certains pseudo-féministes (cf. "Pseudo-féminisme envers et contre Disney").

Mouton noir du village
Belle est belle, jusque là vous me suivez. C'est un peu le principe du conte : opposer deux figures, la Belle et la Bête. La première est belle à l'intérieur comme à l'extérieur donc en ce qui la concerne, les apparences ne sont pas trompeuses, ce qui n'est pas le cas de l'autre personnage, qui est beau à l'intérieur et pas à l'extérieur, jusqu'au dénouement.
"Vous avez bien de la bonté, dit la Belle. Je vous avoue que je suis bien contente de votre coeur ; quand j'y pense, vous ne me paraissez plus si laid." (Madame Leprince de Beaumont, "La Belle et la Bête")
Tout ça est symbolique, c'est un conte. Mais, dans le dessin animé, que Belle soit belle n'a pas d'importance. Dans le prologue, quand le narrateur énonce les conditions pour rompre le charme, à aucun moment il ne parle de beauté. Ce n'est pas la beauté de Belle qui sauve la Bête, c'est son amour. La seule fois où la Bête mentionne la beauté de Belle, c'est pour la comparer à sa propre monstruosité : "Elle est tellement belle, et moi, mais regardez-moi !" Non, les seuls qui se focalisent sur l'apparence physique de Belle sont les villageois en général, et Gaston en particulier, qui ne trouvent que ça d'intéressant chez elle puisque tout le reste leur semble bizarre. Il n'y a qu'à écouter les paroles de la chanson "Bonjour", au hasard et en vrac:
"Elle est étrange, mademoiselle Belle"
"Cette fille ne ressemble à personne, c'est Belle"
"Elle a toujours l'air absent, ou plongé dans ses romans"
"Elle est fantasque et bizarre, un fossé nous sépare" 
Et si Belle leur paraît si étrange c'est qu'elle "veut vivre autre chose que cette vie", autrement dit, autre chose qu'épouser Gaston le beau gosse "analphabète et primaire" du village et lui donner plein de bébés, et des garçons, cela va sans dire !
Non, Belle a des rêves, elle rêve d'aventure, et ses histoires préférées sont celles "pleines de magie et de prince ensorcelés". Elle se plonge dans ses livres car comme elle le confie à son père : "J'ai l'impression que je suis différente des autres et je ne peux parler avec personne". Elle veut plus. Et l'aventure, elle va la trouver.

"Il n'y a ici de maîtresse que vous" (Madame Leprince de Beaumont)
Quoi que pense le reste du monde, Belle reste fidèle à elle-même et fait ses propres choix ce qui est particulièrement clair lorsqu'elle refuse la proposition de Gaston alors que tous sont déjà dehors prêts à célébrer le mariage sur le champ car ils n'avaient aucun doute quant au dénouement. Too bad! Tout au long de l'histoire, Belle reste maîtresse de son destin même si cela la conduit à devenir la prisonnière de la Bête. Ni la Bête, ni son père n'exigent quoi que ce soit d'elle. C'est elle qui propose d'échanger sa vie contre celle de son père pour le sauver.
Et elle donne sa parole de rester en toute connaissance de cause après avoir demandé : "Laissez-moi vous regarder". Et la Bête accepte car il veut espérer qu'elle est peut-être sa chance de briser le sort. Elle a le sort de tous, y compris le sien, entre ses mains. Et c'est la Bête qui doit changer pour avoir une chance de se faire aimer de Belle, pas l'inverse. Elle a même la possibilité de s'enfuir quand la Bête perd connaissance après sa confrontation avec les loups, mais une fois encore, elle fait le choix de rester et de découvrir qui est la Bête sous cette carapace de poils ! Il lui a sauvé la vie en intervenant et elle lui rend la pareille en le ramenant au château pour le soigner. Belle a toujours suivi sa propre voie, son propre cœur, abandonnant ses rêves pour finalement les voir se réaliser. Parce que de quoi rêvait-elle ? "De magie et de princes ensorcelés", "un ami qui [la] comprenne et des livres par centaines"... Well, there you go, girl!
Même la scène de bal illustre ceci. C'est Belle qui entraîne la Bête sur la piste de danse. C'est elle encore qui place sa main -ou devrais-je dire sa patte- sur sa taille et qui l'entraîne dans la valse. Du début à la fin, Belle mène la danse !



"Il n'a rien d'un prince charmant"
On le voit avec cette scène de la bibliothèque, Belle a un impact sur tout le château : elle leur a redonné espoir. La Bête se surprend à s'intéresser à quelqu'un et cherche à savoir ce qui pourrait lui faire plaisir. Au début, elle était là en otage contre la vie de son père, mais elle a failli s'enfuir, et il souhaite qu'elle reste par envie et non par devoir. On voit d'ailleurs la Bête changer peu à peu et cela s'illustre clairement à travers ses vêtements. Au début, il ne porte qu'une cape et un pantalon déchiré. Puis, il revêt une chemise -et son pantalon a même un nouvel ourlet tout propre ! Et, enfin, il y a le costume de bal. Il s'humanise peu à peu jusqu'à la transformation finale.
Cela se voit aussi dans sa façon de manger. D'abord, il mange comme un porc, il faut le dire. Puis, Belle lui montre comment boire doucement, et enfin, lors du bal, il se sert même de ses couverts, une performance ! On voit aussi le château changer. Au début il est très sombre et on ne le voit que de nuit. Puis, il y a des scènes de jour et d'extérieur (la bibliothèque), et ensuite même les scènes nocturnes sont illuminées : à la lumière des bougies (le bal) ou des étoiles (sur le balcon).

Le saviez-vous ?
Parfois, les rôles s'inversent et c'est le personnage féminin qui est victime d'une malédiction qui l'enlaidit. L'histoire du mariage du chevalier Gauvain en est un exemple. Gauvain rachète une faute passée en faisant vœu de courtoisie. Pour respecter ce vœu, il épouse une femme bien laide qui redevient alors belle et lui demande de choisir entre une femme belle le jour et laide la nuit ou l'inverse. En répondant que ce choix lui appartient, Gauvain rompt entièrement le maléfice. Le cas de Mélusine est différent. Chaque samedi elle se retrouve affublée d'une queue de serpent mais si son mari accepte de ne jamais la voir le samedi elle pourra vivre sa vie normalement. Cependant, ce dernier ne tiendra pas sa promesse. L'amour de son époux n'était pas assez fort. Une fois découverte, Mélusine se jette par la fenêtre comme si elle pouvait voler et ne revient que pour annoncer la mort des occupants du château.

vendredi 24 avril 2015

Il était un personnage #7 : la fée Clochette

Il était une fois
La fée Clochette est un personnage créé par James Matthew Barrie et est passé par le théâtre (Peter Pan, 1904) et le roman (Peter and Wendy, 1911) avant d'arriver au cinéma. La fée Clochette est primordiale, c'est elle, grâce à la poussière de fée, qui permet aux enfants de voler. Elle est la compagne dévouée de Peter et va jusqu'à se sacrifier pour lui en buvant son remède, qui a été empoisonné par Crochet. Peter la sauve à son tour en demandant à tous ceux qui croient aux fées de taper dans leurs mains. On dit des fées qu'elles sont trop petites pour pouvoir ressentir plusieurs émotions à la fois ce qui explique d'éventuels accès de colère !
Le roman finit sur un ton doux-amer. Dotée d'une courte durée de vie comme toute les fées, Clochette meurt peu de temps après la fin des aventures des enfants Darling et, Peter dans son insouciance l'a oubliée.

Made in Disney
Les studios Disney proposent leur vision de l’œuvre de Barrie en 1953. Clochette y reprend son rôle de personnage secondaire. Elle prend une apparence un peu pin-up sur les bords mais reste la compagne dévouée de Peter bien que sa jalousie la conduise à trahir sa cachette aux pirates à un certain point. Jamais elle ne souhaite le mal de Peter mais de Wendy, en qui elle voit une rivale. Mais, comme avec le poison, ici remplacé par une bombe, Clochette se rachète en sauvant la vie de Peter.

Une fée qui s'émancipe
Autrefois l'une des très officielles "Disney Princesses", Clochette en est retirée -après tout, elle n'en est pas une, et elle n'est d'ailleurs pas la seule dans ce cas- et devient le personnage central d'un nouveau groupe : les "Disney Fairies". Clochette a aujourd'hui sa propre série de films : La fée Clochette (2008), Clochette et la pierre de lune (2009), Clochette et l'expédition féerique (2010), Clochette et le secret des fées (2012), Clochette et la fée pirate (2014) et tout récemment Clochette et la créature légendaire (2015). Clochette est sujette à des accès de mauvaise humeur et aux caprices mais le personnage semble différent de celui qu'on rencontre dans Peter Pan, qui est logiquement la suite de ses aventures. C'est donc une Clochette pré-Pays Imaginaire et dont on peut entendre la voix. J'ai du mal à imaginer la transition entre ces deux parties de la vie du personnage et je me demande si l'on finira la série des Clochette avec une transition vers Peter Pan.

Le saviez-vous ?
Bien que Jane Wren soit créditée pour le rôle de Clochette lors des représentations théâtrales, Clochette était en fait jouée par des petites cloches, dont deux tout spécialement ramenées de Suisse, et un miroir reflétant une lumière sur scène. Clochette apparaît également dans la suite officielle du roman de Barrie écrite par Geraldin McCaughrean, Peter Pan in Scarlett. Clochette a également était interprétée par Julia Roberts dans le film Hook.
On raconte que Marilyn Monroe fut une inspiration mais c'est Margaret Kerry qui fut le modèle de l'animateur Marc Davis.


samedi 18 avril 2015

Bernard et Bianca au Pays des Kangourous (1990)

Il était une fois... l'Australie
Cette suite aux aventures de Bernard et Bianca est la première réalisée par les studios Disney et elle n'a pas été adaptée d'un autre roman de Margery Sharp mais les studios sont allés chercher de l'inspiration ailleurs pour une toute nouvelle aventure, plus loin qu'ils sont jamais allés : l'autre bout du monde ! Et toutes ses étrangetés ! Ses paysages si représentatifs, l'outback, ses sons étranges, sa dangerosité... Et tous ses animaux bizarres et uniques : goanas, kangourous, koalas, kookaburras, wombats, échidnés, écureuils volants, rats-kangourous, ornithorynques, sans oublier les crocodiles, serpents et autres araignées monstrueuses ! Mais ils nous épargnent ces dernières !
Mais l'animal le plus important de Bernard et Bianca au pays des kangourous c'est l'aigle, Marahute. A priori, rien de si extraordinaire à un aigle comparé à tous ces autres animaux qui nous semblent si étranges. Mais Marahute est un aigle géant et elle a un magnifique plumage aux reflets d'or ! Pour cette aigle, ils se sont inspirés de l'aigle géant de Haast qui tient son nom de Julius von Haast qui rédigea une description des restes d'un spécimen en 1871. Bien sûr, les aigles de Haast n'étaient pas aussi grand que Marahute mais une femelle pouvait tout de même atteindre les 15 kg et une envergure de 2,6 m, peut-être 3. Disons, que l'adjectif "géant" qui qualifie cet aigle les a lancés ! Cet aigle n'était pas australien mais venait de Nouvelle-Zélande, un peu plus au sud.

Made in Disney
Tout commence un matin quand Cody entend le signal d'alarme lancé par les animaux de l'outback australien où il vit. Alors discrètement, il sort de chez lui pour leur venir en aide. C'est une femelle kangourou qui a donné l'alerte : Marahute, la grande aigle a été capturée et est retenue prisonnière en haut d'une spectaculaire formation rocheuse. Ni une, ni deux, Cody entame l'ascension de la falaise pour libérer l'aigle. Mais, apeurée par le canif, celle-ci commence à s'agiter et quand enfin ses ailes se libèrent, elle pousse involontairement Cody dans le vide. Cependant, Marahute ne laisse pas son sauveur aller s'écraser au sol et le rattrape au vol, l'emmenant dans une superbe balade. Puis, montrant sa confiance au petit garçon, elle l'emmène jusqu'à son nid où trois œufs attendent le moment d'éclore. Cody comprend que le père est mort et que Marahute sera seule pour élever ses petits. Avant de le déposer, Marahute lui offre une de ses plumes dorées : c'est le début d'une belle amitié.
Mais, sur la route du retour, Cody tombe dans un piège et c'est là qu'arrive McLeach et Joanna à bord de leur char. Cody comprend vite qu'il a affaire avec un braconnier et menace de le dénoncer -pas très malin ! Alors McLeach l'embarque, d'autant qu'il a repéré la plume de Marahute et veut savoir elle se cache ; c'est lui qui a abattu l'autre aigle et il a lui aussi une plume pour le prouver. Un S.O.S. est lancé pour Cody dès l'enlèvement. Après un transit par les îles Marshall, Hawaii, Los Angeles, le message arrive finalement à New York où Bernard et Bianca dînent sur le lustre d'un somptueux restaurant. Bernard a dans l'idée de faire sa demande à Miss Bianca mais il a du mal à se lancer et l'arrivée du message va couper court à ses essais quand il se retrouve à nouveaux au QG de S.O.S. Société, Miss Bianca déjà prête à partir pour l'Australie !
Chez Albatros Airlines, Wilbur a remplacé Orvil mais, malgré la tempête qui fait rage il accepte de les emmener en Australie -en faisant une pause par un vol long-courrier jusqu'à Sydney ! Puis, enfin, ils arrivent dans l'outback où la piste est trop courte mais où ils pourront quand même se poser sans trop de heurts grâce à l'ingéniosité de Jack le dipodomys -ou rat kangourou. Celui-ci va leur servir de guide car il connaît bien la région ; au grand dam de Bernard qui commence à douter de lui face à cet aventurier qui fait du charme à Bianca... Tandis que lui tombe dans un buisson de bogues épineuses, Jack capture un serpent pour leur faire traverser le billabong. Tandis que Bernard peine à rester en selle sur sa luciole, Jack la manie de main de maître !


Pendant ce temps, chez McLeach, Cody se fait questionner par le braconnier mais il tient bon, refusant de lui révéler quoi que ce soit. De retour dans sa cage, il rencontre les autres captifs : koala, kangourou, le lézard à collerette, Franck, un tantinet névrosé -quoi qu'il y a de quoi quand on risque de finir en sac-à-main... Leur habile tentative d'évasion échoue mais McLeach finit par relâcher Cody avec une idée derrière la tête. Lui annonçant la capture de Marahute par d'autres, il fait mine de se demander comment pourront survivre les œufs. Entendant ceci, Cody se rend au nid pour trouver les petits et McLeach n'a plus qu'à le suivre.
Dans le nid, Cody rencontre enfin Bernard et Bianca, et Jack., puis en entendant Marahute revenir, il comprend la supercherie. Mais il est trop tard, McLeach vise et attrape l'aigle en plein vol. Puisqu'il essaye de la libérer, Cody se retrouve à nouveau dans la cage, cette fois avec Bianca et Jack. Bernard se retrouve séparé du reste du groupe mais il n'abandonne pas ! Confiant les petits à Wilbur, il fait appel à l'aventurier en lui et dompte un cochon sauvage pour venir en aide à ses amis.
C'est au repère des crocodiles -clin d'oeil à Medusa ?- qu'il les retrouve, McLeach prêt à leur jeter Cody. Mais, finalement, c'est lui qui fini à l'eau et chute du haut de la vertigineuse cascade. Cody est en passe de suivre le même chemin mais Marahute est là pour le rattraper, encore une fois. Une fois tous sains et saufs sur le dos de Marahute, Bernard n'attend plus une seconde de plus et demande Bianca en mariage qui accepte sous les compliments d'un Jack bon joueur !
Deux souris à l'autre bout du monde
Bernard et Bianca au pays des kangourous est la première suite réalisée par les studios Disney pour l'un de leurs Grands Classiques. On y retrouve bien évidemment les deux souris aventurières, Bernard toujours plus hésitant que Bianca mais qui s'affirme encore davantage dans cette suite ! On change d'albatros pour Wilbur un brin rocker sur les bords et un tantinet moins professionnel que son prédécesseur ! Il donne au long-métrage quelques scènes mémorables dans un hôpital de brousse où il est "soigné" pour son dos.
Et, surtout, avec Jack, le duo devient un trio ! Personnage particulièrement savoureux, Jack est une sorte d'Indiana Jones mode rongeur : il a le chapeau et il a -si ce n'est le fouet- le lasso, que voulez-vous de plus ?!
Mais Bernard et Bianca au pays des kangourous c'est aussi l'arrivée d'un nouveau grand méchant qui s'en prend cette fois avant tout aux animaux mais toujours pour les mêmes raisons : l'appât du gain et qui pour sa peine finit aussi aux crocodiles ! Accompagné de la stupide Joanna, ils forment un duo répugnant dans lequel le varan amène un peu de légèreté par son idiotie. Le char conduit par McLeach apparaît dans le film comme un monstre à part entière, grondant, rugissant sur une musique récurrente. Comme avec Medusa et Penny dans le premier film, les vices de McLeach sont opposés aux vertus d'un enfant, le petit Cody, qui dédie sa toute jeune existence à porter secours aux animaux et qui en est récompensé. Récente, son amitié avec l'impressionnante Marahute n'en est pas moins forte et les deux feraient tout l'un pour l'autre.
L'autre personnage important de l'histoire c'est l'Australie elle-même. Pour moi elle a toujours été fascinante et plein d'attrait, presque comme un monde imaginaire, mais qui existe bel et bien. Et pourtant, lorsqu'on est enfant, tout là-bas paraît étrange : les paysages comme les animaux. Cette étrangeté, cet exotisme, Disney a su en tiré parti en peuplant son dessin animé de tout ces animaux qu'on ne trouve que là-bas et  de ces paysages si particuliers : de Uluru qui semble sorti de nulle part au billabong, magique dans le crépuscule, en passant par Sydney. Même l'environnement sonore est différent ! On insiste sur les bruits d'insectes et on entend des instruments aborigènes tel le didjeridoo ! On a presque l'impression de ressentir la chaleur qu'il peut faire là-bas...