Mickey

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Prochainement

- Monstres & Cie (2002)

- Il était une héroïne #6 : Tiana

- Robin des Bois (1973)

- Il était un personnage #11 : Mufasa

- 1001pattes (1998)

- Il était une héroïne #7 : Raiponce

- Hors-série #5 : Spirit, l'étalon des plaines

NB : Le référencement des illustrations est en cours... mais ça risque de prendre un peu de temps !
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dimanche 28 décembre 2014

ll était un personnage #6 : Tiny Tim


Il était une fois
Deux siècles plus tôt, en 1843, Charles Dickens écrivait son célèbre conte de Noël mettant en scène Ebenezer Scrooge et ses rencontres fantomatiques. Prévenu par son ancien associé, Jacob Marley, de la visite de trois esprits, Scrooge va devoir remettre en question sa façon de vivre. Il est confronté à des images de Noël passés, présents et à venir, à la vie de son employé Bob Cratchit et sa famille. Le petit Tiny Tim est malade et marche avec une béquille mais Bob ne gagne pas assez pour le faire soigner... Quand vient le tour de l'esprit du Noël futur, Tiny Tim est mort et Scrooge est bouleversé. Il veut changer. Et lorsqu'il se réveille le matin de Noël, il met ses bonnes résolutions en action - Bob sera augmenté, Tiny Tim vivra et Scrooge sera pour lui comme un second père.

Made in Disney
C'est en 1983 que les studios Disney s'approprient l'histoire dans le Noël de Mickey. Scrooge est incarné par Picsou et les Cratchit par Mickey, Minnie et des mini-Mickeys ! Tiny Tim est si minuscule qu'on ne peut que s'attendri devant le personnage. Il n'y a presque à rien à manger sur la table mais il est reconnaissant d'avoir un pareil repas et remercie même Scrooge, inconscient du fait que, dans son avarice, il exploite son père. Là aussi quand Bob "Mickey" Cratchit dépose la petite béquille sur la tombe de Tiny Tim dans la sombre vision du futur, Scrooge veut altérer cet avenir.

Froid aux mains, chaud au cœur
Tiny Tim est loin d'être le personnage principal du conte de Dickens ou du dessin animé de Disney mais il est de loin l'un des plus marquants. La vision de son Noël présent, de son futur potentiel et du lien entre Scrooge et sa condition sont des éléments essentiels dans le changement d'attitude de Scrooge. Plus que pour sauver son âme, Scrooge change son attitude, envers les autres en général, et Cratchit en particulier, pour que Tim ait sa chance.
De plus, Tiny Tim est particulièrement attachant car il ne possède que peu de choses, mais il se satisfait de sa situation avec philosophie, en est même reconnaissant. Il est plein de générosité malgré sa pauvreté et il fait du bougon Scrooge un Père Noël - c'est le miracle de Noël de Dickens !

Le saviez-vous ?
Les écrivains victoriens, et notamment Dickens, furent a posteriori accusés de faire preuve de bien trop de sentimentalisme dans leur traitement des personnages d'enfants. Dickens en particulier dépeint des enfants angéliques, on ne peut moins réalistes en mettant dans leur bouche des paroles qui ne traverseraient probablement jamais l'esprit d'un enfant. Par exemple, dans A Christmas Carol, Bob Cratchit rapporte les paroles de Tiny Tim : "He told me, coming home, that he hoped the people saw him in the church, because he was a cripple, and it might be pleasant to them to remember upon Christmas Day who made lame beggars walk and blind men see." Peu de chance en effet, à mon avis, que ce genre de pensée traverse l'esprit d'un petit garçon. Dickens est un récidiviste dans le domaine et Oscar Wilde, critique, a écrit ironiquement à ce sujet : "one must have a heart of stone to read the death of Little Nell [un autre personnage de Dickens] without laughing."

jeudi 9 octobre 2014

Il était un personnage #0 : Mickey Mouse


Il était une fois
Le célèbre Mickey Mouse est créé en 1928 par Walt Disney et Ub Iwerks. Il fait sa première apparition officielle dans le court-métrage Steamboat Willie.
Mickey est le personnage emblématique des studios Disney, celui par qui tout a commencé. Il est l'alter ego animé de Walt lui-même, qui lui prête d'ailleurs sa voix jusqu'en 1947, puis une nouvelle fois de 1955 à 1959 pour le Mickey Mouse Club. Autre signe du succès de cette drôle de souris : il est le premier personnage animé à obtenir son étoile sur le Hollywood Walk of Fame (1978) ! Il a son propre magazine et des milliers d'enfants, grands et petits, ont fait la queue pour le voir, le toucher, l'embrasser - j'attends encore mon tour !

Made in Disney
On aurait presque du mal à le croire aujourd'hui mais Mickey a connu des débuts difficiles. Ses deux premiers courts-métrages, Plane Crazy et Gallopin' Gaucho, ne trouvent pas de distributeurs. Ce n'est qu'avec Steamboat Willie, parodie du Buster Keaton Steamboat Bill Jr., qu'il rencontre le succès. Ce qui a contribué à ce succès c'est le fait que Disney se lance de suite dans le film sonore quand les concurrents de Mickey sont toujours silencieux. Les critiques reconnaissent la réussite de l'association entre la musique et l'image qui sont indissociables dans le court-métrage. L'innovation est bien l'une des marques de fabrique de Walt qui sera le premier dans bien des domaines !
Mickey passe à la couleur en 1935 et toujours plus de personnages le rejoignent : Pluto, Dingo, Donald... Entre 1938 et 1940, le succès du canard va d'ailleurs amener les studios à redesigner Mickey qui perd en popularité face à son rival. Ce nouveau look est l'apogée de sa popularité et est mis sur le devant de la scène dans Fantasia en 1940. L'apprenti sorcier est probablement le rôle phare de Mickey, comme c'est la séquence emblématique du film puisqu'elle a été réutilisée dans Fantasia 2000.
"I only hope that we don't lose sight of one thing - that it was all started by a mouse."
Si Fantasia et Le Noël de Mickey sont pour moi les plus emblématiques parce que des marqueurs de mon enfance, ils ne sont qu'une goutte dans l'océan de la carrière de Mickey ! De plus, Mickey ne se contente pas d'être un personnage animé. Il devient Disney, son visage, sa mascotte et sort de la pellicule pour se poser sur toutes sortes de produits dérivés : des chaussons au stylo en passant par l'horloge !
Et surtout, Mickey devient réel quand il est là pour accueillir les enfants à l'entrée des parcs à thème qui sont dédiés au monde de ce grand enfant qu'était Walt Disney. Disneyland ouvre en 1955 en Californie et Disneyworld suit en 1971. Enfin, l'Europe obtient son propre parc en 1992 à Paris.
Avec Ronald Reagan
Mickey est si célèbre qu'il a rencontré tous les présidents américains à l'exception d'un depuis Harry Truman (1945-53) ! Il est même souvent choisi comme président par des électeurs mécontent du choix qu'il leur est proposé ! Et, à toute star, ses détracteurs, en tant que visage de Disney, des Etats-Unis par extension, Mickey a été parodié dans des satires anti-américaines comme par exemple Mickey Mouse in Vietnam...
Le saviez-vous ?
Tout a commencé par une souris... et cette souris a fait de Walt Disney l'homme de bien des premières fois et un recordman en tous genres. En 1932, Walt Disney reçoit son premier Oscar, un Oscar d'honneur pour la création de Mickey - le premier d'une longue liste ! Car vous ne le savez peut-être pas mais Walt Disney est le recordman absolu des Oscars avec 59 nominations, 22 victoires et 4 Oscars d'honneur ! Blanche Neige et les Sept Nains, qualifié de folie durant sa production car premier long-métrage d'animation, lui a valu un Oscar d'honneur et une statuette unique dans l'histoire de ces récompenses : une statuette suivie par sept petites ! La récompense était accompagnée de cette jolie phrase reconnaissant peut-être déjà l'avènement d'une nouvelle ère : "For Snow White and the Seven Darfs recognized as a significant screen innovation which has charmed millions and pioneered a great new entertainment field."

Et, si les dessins animés peuvent être nommés dans d'autres catégories, comme ce fut le cas de La Belle et la Bête en 1991 nommé pour "Meilleur film", c'est rarement le cas. Mais, avec la montée en puissance de concurrents comme Dreamworks, une récompense spéciale pour les films animés est attribuée depuis 2001.
En 2013 est sorti Saving Mr Banks, Dans l'ombre de Mary en France. Il s'agit du premier film mettant en scène Walt Disney, ici incarné par un Tom Hanks en grande forme !

jeudi 3 juillet 2014

Fantasia (1940)


Il était une fois... la musique
Le personnage de Mickey Mouse est créé en 1925 mais, dix ans plus tard, il a perdu en notoriété et en popularité. Pour remédier à cela, Walt Disney a dans l'idée d'adapter en court-métrage le poème de Johann Wolfgang von Goethe "L'Apprenti sorcier" sur la musique composée pour le poème de Paul Dukas. Mickey doit y tenir le rôle de l'apprenti sorcier pour un épisode des Silly Symphonies. C'est là l'origine de Fantasia : associer animation et musique classique - une aventure que Disney réitèrera avec La Belle au Bois Dormant et la musique du ballet éponyme de Tchaikovsky en 1959.
Pour la musique du court-métrage : Leopold Stokowski dirige l'orchestre philharmonique de Philadelphie. Seulement, après l'enregistrement, les studios réalisent que le coût entraîné est tel qu'un simple court-métrage ne permettra pas de couvrir les frais engagés. Le projet change donc de nature pour devenir un long-métrage de deux heures - sans doute le plus long des studios - intitulé The Concert Feature (le concert animé). De célèbres morceaux de musique classique sont choisis et des séquences animées y sont associées. On engage également Deems Taylor comme Maître de Cérémonie qui introduit chaque séquence. Le court-métrage L'Apprenti sorcier fait toujours partie du projet et est l'une des huit séquences apparaissant au court du film.

Made in Disney
L'apprenti sorcier est devenu Fantasia. Le long métrage s'ouvre sur les musiciens prenant leur place respective dans l'orchestre. Deems Taylor présente le projet et explique qu'il y aura trois types de compositions dans le film, chacun illustré à tour de rôle par les trois premières séquences du film : 
D'abord ce qu'il appelle de la musique absolue. Elle se suffit à elle-même. C'est le cas du premier morceau "Toccata et fugue" de Bach. Pour l'accompagner, des images de l'orchestre d'abord sous formes d'ombres, puis de l'animation. Des lignes de couleurs superposées à un ciel nuageux, des vagues de couleurs, une pierre s'éloignant à l'arrière-plan. Le tout reste très abstrait.

Ensuite, des compositions qui se prêtent à une succession de tableaux. Pour ce cas de figure on nous présente "Casse-Noisette" de Tchaikovsky sur lequel on voit successivement fées, champignons, poissons, fleurs et chardons dansants avant de retrouver les fées pour la partie la plus connue de la composition.
Enfin, il y a des musiques pour raconter des histoires. C'est le cas de la séquence de L'Apprenti sorcier. Paul Dukas a spécialement composé ce morceau pour le poème de von Goethe. On y découvre alors Mickey qui fait son come-back dans le rôle titre et fait bien des bêtises avant de se prendre un coup de balai sur les fesses...
Mais Fantasia ne s'arrête pas là ! Vient ensuite "Le Sacre du Printemps" de Stravinsky et pour l'illustrer, la genèse de la vie sur Terre du Big Bang à la disparition des dinosaures en passant par l'évolution de la vie : des micro-organismes unicellulaires aux poissons et amphibiens et enfin les dinosaures...

Et puis, c'est l'interlude de la piste sonore qui nous montre l'apparence du son en quelque sorte ! Puis vient le tour de Beethoven et de sa "Pastorale" qui se joue sur des tableaux mettant en scène dieux et créatures mythologiques. Ensuite, Ponchielli et sa "Danse des Heures" sur laquelle se succèdent autruches, hippopotames, éléphants et crocodiles chacun représentant respectivement les quatre périodes de la journée : le matin, le midi, le soir et la nuit. Le dernier morceau - qui est en fait deux en un - est l'impressionnante sortie des démons au son de "La Nuit sur le Mont Chauve" de Mussorgsky suivie par l'arrivée du matin sur l'Ave Maria de Schubert.


Farandole de fantaisies
On trouve de tout dans Fantasia : histoire, science, mythologie, merveilleux et féérie et même de l'horreur ! Attirée par le légendaire et le mythologique entre autres, il n'est pas étonnant que mes séquences préférés soient celles mettant en scène les fées et les créatures mythologiques. Sur "Casse-Noisette", qui s'y prête évidemment à merveille, les fées se succèdent sur différents tableaux. D'abord, c'est le matin, et elles se réveillent paresseusement pour habiller l'herbe, les fleurs et les feuilles de la rosée matinale. Tout se met à briller dans un très poétique ballet. Puis elles reviennent pour apporter l'automne, peignant les arbres des couleurs chatoyantes de la saison alors que les feuilles s'envolent avec le vent et les bourrasques conduites par Tchaikovsky. Entre ces deux tableaux, la végétation prend vie et les chardons et les pensées dansent ensemble alors que sous l'eau de jolis poissons aux longues nageoires transparentes évoluent de façon aérienne.
J'ai aussi toujours particulièrement apprécié la séquence de "La Pastorale" sur laquelle on rencontre d'abord des petites licornes tout droit sorties de Mon Petit Poney et les petits faunes avec qui elles jouent. Puis viennent les majestueux chevaux ailés inspirés par Pégase le destrier de Persée : les petits apprenant à voler et la horde entière venant se poser sur l'eau tels des cygnes. Puis vient la parade des centaures observées par les petits cupidons qui aident les centaurettes à se préparer et à trouver leur futur compagnon. Et heureusement qu'ils sont là pour guider l'une vers l'autre les deux âmes esseulées qui n'ont pas réussi à se trouver. Petite, je m'amusais à essayer de deviner quels seraient les couples en observant les couleurs de chacun. Mais, la quiétude est bientôt rompue par l'arrivée de Bacchus et de sa suite qui vient mettre le désordre dans une Bacchanale endiablée ! Zeus et Héphaïstos vont alors remettre de l'ordre dans tout ça - ce qui n'est pas au goût de tous ! Le beau temps revient avec un arc-en-ciel qui rend l'eau colorée. Et, enfin, Apollon et son char du soleil laisse la place au manteau de la nuit et à la lune pour conclure le passage.
Le dernier passage que je veux aborder est celui que j'aime sûrement le moins car il touche au style de l'horreur : c'est "La Nuit sur le Mont Chauve". Taylor décrit la séquence comme la lutte entre le profane et le sacré (le Ave Maria qui suit). C'est la nuit correspondant à celle d'Halloween, les démons sont de sortie dans le monde des vivants et ils se lancent dans un ballet lugubre avant d'être chassés par les premières lueurs de l'aube et des petites lanternes des religieux. C'est une séquence surprenante à laquelle on ne s'attend pas après tous ces tableaux féériques ! Je ne vous cache pas que bien souvent j'arrêtais ma cassette après "La Danse des Heures" ! 

samedi 29 décembre 2012

Le Noël de Mickey (1983)

Il était une fois... Noël
Cette histoire qui a touché tant de personnes et a traversé les siècles a à l’origine été composée par Charles Dickens. A Christmas Carol paraît pour la première fois en 1843 et fera l’objet de maintes adaptations. La dernière en date est un film de Robert Zemeckis avec Jim Carrey, L’étrange Noël de Scrooge.
Made in Disney
En cette période de fêtes les souvenirs se bousculent dans nos esprits, j’ai choisi Le Noël de Mickey pour vous parler de A Christmas Carol. Et ceci pour une simple raison… parce que c’est grâce à ce dessin animé que j’ai découvert cette histoire pour la première fois.
Dans cette adaptation de 24 minutes, le rôle du cupide et égoïste Ebenezer Scrooge est sans aucune surprise attribué à Picsou alors que celui de son employé, Bob Cratchitt, est tenu par l’irremplaçable Mickey. Cette histoire, nombreux êtes-vous à la connaître, nous dépeint un homme – ou en l’occurrence, un canard ! – avare, si peu généreux qu’il ne donnerait pas même une seule pièce aux pauvres et rechigne à accorder une demi-journée à son employé pour Noël. Mais, tout ceci va changer en cette nuit de réveillon quand Scrooge reçoit la visite de son défunt associé, Jacob Marley, dont le fantôme traîne de lourdes chaînes pour payer les mauvaises actions commises de son vivant. Marley met alors Scrooge en garde : s’il ne se remet pas en question, il pourrait bien avoir à traîner des chaînes encore plus lourdes. Dans le même temps, il lui annonce la venue de trois esprits au cours de la nuit.
“Fariboles !” selon Scrooge, mais, arrive le fantôme du Noël Passé. Celui-ci rappelle à Scrooge quel gentil garçon il était avant que l’amour de l’argent ne fasse de lui cet être méchant. Quand vient le tour du fantôme du Noël Présent, Scrooge comprend enfin que ce qui lui fait tant défaut, la générosité, est pour d’autres, comme les Cratchitt, une façon de vivre. Cette famille si modeste partage tout et se sacrifie pour offrir au faible Tiny Tim, une plus grosse part du repas de Noël. Touché par la condition du petit Cratchitt, Scrooge est dévasté quand le fantôme du Noël Futur lui montre la tombe de Tim.
Après cette nuit mouvementée, Scrooge comprend qu’il doit changer et qu’en faisant le bonheur des autres, il construira le sien.

La magie de Noël
Malgré sa courte durée, ce dessin animé est particulièrement touchant, notamment le personnage de Tiny Tim, toujours reconnaissant de ce que la vie lui offre malgré sa condition… À la fois souvenir d’enfance et tradition de Noël, ce dessin animé est pour moi un pur moment de magie comme seul Disney sait les faire et que j’ai voulu partager avec vous... Joyeux Noël !