Mickey

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Prochainement

- Monstres & Cie (2002)

- Il était une héroïne #6 : Tiana

- Robin des Bois (1973)

- Il était un personnage #11 : Mufasa

- 1001pattes (1998)

- Il était une héroïne #7 : Raiponce

- Hors-série #5 : Spirit, l'étalon des plaines

NB : Le référencement des illustrations est en cours... mais ça risque de prendre un peu de temps !
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samedi 11 juin 2016

Il était un personnage #10 : Ray

Il était une fois
Le personnage de Ray ne trouve ses origines ni dans "Le Prince Grenouille", le conte des frères Grimm, ni dans le roman de E.D. Baker, The Frog Princess, dans lequel l'héroïne est accompagnée d'une chauve-souris et d'un serpent. De plus l'histoire de s'y passe pas dans le bayou près de la Nouvelle Orléans (cf. "La Princesse et la Grenouille (2009)") mais dans un pays imaginaire. Le changement d'environnement explique le changement dans le choix des compagnons de Tiana et Naveen. Un alligator mordu de jazz et une luciole du bayou.

Made in Disney
Ray rencontre Tiana, Naveen et Louis au cœur du bayou à la nuit tombée alors que ces derniers cherchent à se rendre chez Mama Oudi, la sorcière du bayou. Lui et sa famille vont les y guider grâce à leur lumière. Après leur entretien avec Mama Oudi, Tiana et Naveen comprennent que ce dernier doit embrasser une princesse pour les libérer du sortilège qui fait d'eux des grenouilles. Puisque Big Daddy est le roi du carnaval, sa fille Charlotte est une princesse -mais seulement jusqu'à minuit. Ainsi, les deux héros s'en retournent vers la Nouvelle Orléans et Ray quitte le bayou pour les aider, ainsi que Louis.
Arrivés en ville, ils sont confrontés au Dr Facilier, le Maître des Ombres qui doit empêcher que Naveen rompe le sortilège s'il veut que son imposteur épouse Charlotte et lui permette de régler ses dettes avec ses amis de l'au-delà. Tiana réussit à détruire le médaillon envouté qui permet à l'imposteur de prendre l'apparence de Naveen mais le Maître des Ombres aura tout de même réussi à éliminer Ray avant de se faire emmener par ses amis de l'au-delà. Et, entouré de ses amis, Ray s'éteint en admirant son Evangeline illuminer le ciel avant de l'y rejoindre après des funérailles dans le bayou.

Une lumière dans la nuit
Quand on le rencontre, Ray arrive pour guider nos héros à travers le bayou. Bien vite, des centaines de lucioles viennent à leur tour illuminer l'eau de leur douce lumière. Ray est un romantique qui pousse Tiana et Naveen dans les bras l'un de l'autre alors que lui-même se languit d'un amour impossible pour une étoile, Evangeline. Pas sûre cependant que Ray ait perdu la tête en s'éprenant d'une étoile. Après tout, lui même vient éclairer le ciel à ses côtés après sa mort donc peut-être qu'Evangeline était aussi une luciole -et ce n'est pas Timon qui nous dirait le contraire, puisqu'il décrit justement les étoiles comme des lucioles collés sur "cet espèce de grand machin bleu marine" ! Une fois Ray aux côtés d'Evangeline, c'est toutefois à un autre dessin animé que l'on pense : "deuxième étoile à droite et tout droit jusqu'au matin !"
Ce n'est pas souvent qu'on assiste à la mort d'un personnage chez Disney, hormis lorsqu'il s'agit d'un méchant. En général, la mort a lieu hors champ comme c'est le cas pour les mères de Bambi et Rox, par exemple. Mufasa, cependant, est tué sous nos yeux par son frère qui provoque sa chute. Dans le cas de Ray, sa mort interpelle donc à la fois par la surprise qu'elle provoque, mais aussi par sa violence, puisqu'on voit le Maître des Ombres écraser la luciole du pied. Mais pour lui, nous avons au moins la consolation de le voir rejoindre sa bien aimée pour continuer à illuminer la nuit de sa lumière.

samedi 21 novembre 2015

Il était un personnage #9 : Scar

Il était une fois
Le Roi Lion étant inspiré de l'une des plus célèbres pièces de William Shakespeare, Hamlet, Scar y tient le rôle du frère usurpateur : Claudius. Celui-ci assassine son frère le roi Hamlet, persuadé qu'il sera un meilleur souverain que lui. Il épouse la veuve de son frère et prend sa place sur le trône du Danemark, écartant dans le même temps son neveu le prince, lui aussi prénommé Hamlet. Cependant, chez Shakespeare, Claudius croit réellement qu'il sera un meilleur roi que son frère -certes, ça n'excuse en aucun cas le meurtre, mais c'est tout de même une différence à noter par rapport au personnage de Scar chez Disney. Pour assurer ses arrières, Claudius cherche également à assassiner son neveu. Finalement, Hamlet vengera son père, poignardant Claudius et lui faisant ingurgiter le poison même que son oncle lui destinait.
 
Made in Disney
On rencontre Scar dès le début du dessin animé quand son frère Mufasa, le roi en place, vient lui demander des explications sur son absence au baptême de Simba, son neveu et futur roi. Scar n'aura de cesse que de se débarrasser de tous ceux qui se trouvent entre lui et le trône qu'il convoite. Il commence par attirer Simba jusqu'au cimetière des éléphants où les hyènes doivent lui tendre une embuscade. Mais Mufasa arrive à temps pour sauver Simba et Nala. Alors tout est à refaire, et après une chanson de méchant d'anthologie, c'est la bonne : le troupeau de gnous dans les gorges... Mufasa encore une fois sauve Simba mais en s'extirpant des gorges il est mis à mort par Scar qui le précipite dans le ravin. Après ça, il fait croire au petit Simba qu'il est responsable de la mort de son père et lui conseille l'exil tandis que lui prend la place de Mufasa sur le Rocher des Lions.
Sa trahison ne sera révélée qu'au retour de Simba que Nala a convaincu de venir reprendre sa place -sans parler de l'apparition de Mufasa plutôt convaincante : "N'oublie pas qui tu es" ! Alors, pensant d'abord voir le fantôme de son frère, Scar se trouve face à l'héritier légitime et tente le tout pour le tout en accusant directement Simba de la mort de Mufasa. Mais alors qu'il croit Simba perdu, s'apprêtant à le mettre à mort comme il l'avait fait avec Mufasa, il ne résiste pas à la tentation de lui révéler la vérité -et c'est là sa dernière erreur. Simba reprend le dessus, Scar est obligé d'avouer et sera mis à mort par ses hyènes lorsqu'il tente de leur faire porter le chapeau.

"Je serai le roi !"
Chez Disney, on est dans un manichéisme affiché. Ce n'est pas parce qu'il pense que son règne serait plus bénéfique que celui de son frère que Scar se débarrasse de Mufasa mais par intérêt personnel. D'ailleurs, Mufasa est clairement présenté comme un roi bon et noble : un véritable modèle qui enseigne à son fils comment respecter l'équilibre de la vie dans la savane, qui s'inscrit dans un cycle, une continuité entre les rois du passé et ceux qui lui succèderont. Quant à Scar tout est fait pour le présenter comme un personnage particulièrement sinistre et ce avant même qu'on ait connaissance de ses plans meurtriers. Lors de sa première apparition, il est en train de jouer avec une souris qu'il compte avaler et qui ne devra son salut qu'à l'arrivée de Zazu. Je ne parle même pas des lieux funestes qu'il fréquente comme le cimetière des éléphants : repère de ses acolytes, les hyènes. C'est d'ailleurs là qu'il s'illustre dans le mémorable numéro de chant de "Soyez prêtes" dont le défilé des hyènes rappelle de façon assez aiguisée les régimes totalitaires, tel celui de l'Allemagne nazie.
En plus d'être sournois -et un meurtrier- Scar ne s'attire pas les faveurs du public parce qu'il est un mauvais roi. Il ne respecte pas le rôle qu'il a voulu endosser et il ne respecte pas non plus les siens. Nous le voyons d'ailleurs frapper Sarabi, la mère de Simba et chef des chasseuses, la faisant chuter. Pour rendre les choses plus visibles, sous son règne, la savane dépérit, les troupeaux quittent les lieux et les lions n'ont donc à leur tour plus de nourriture. La tendance ne s'inversera qu'au retour de Simba.
  
Le saviez-vous ?
C'est l'acteur Jeremy Irons qui prête sa voix à Scar et face à lui, dans le rôle de Mufasa, on trouve James Earl Jones, la voix de Dark Vador ! La plupart des noms des personnages du film ont un nom ayant une signification en swahili. Ainsi, Simba veut dire "lion", Sarabi signifie "mirage" mais Scar est le seul à avoir un nom anglais. Celui-ci veut dire "cicatrice" en référence à celle qui lui barre un œil. Mais la série de romans qui paraît après le film nous apprend qu'évidemment ce n'est pas le véritable de Scar. Ses parents lui avaient donné le nom de Taka, qui signifierait selon les sources "saleté" ou "envie", des noms assez évocateurs pour le personnage...

lundi 5 octobre 2015

Il était un personnage #8 : le Génie

Il était une fois
Edmund Dulac
Créatures des mythologies arabes, les jinns, djinns ou génies apparaissent notamment dans les Contes des 1001 nuits dont "Aladdin ou la lampe merveilleuse" fait partie, rapporté par le traducteur Antoine Galland au dix-huitième siècle. Dans le conte, Aladdin rencontre deux génies, l'un enfermé dans une bague qui le libère de la prison qu'est devenue la caverne où il a été envoyé chercher une lampe, qui renferme le deuxième génie. C'est grâce à ce dernier, le génie de la lampe, plus puissant que le premier qu'Aladdin prospère et épouse une princesse jusqu'à ce que l'oncle d'Aladdin qui lui avait joué un mauvais tour ne revienne se frotter à lui et ne subtilise la lampe. Grâce au premier génie, Aladdin va pouvoir récupérer la lampe et faire rentrer les choses dans l'ordre.
Made in Disney
Dans l'adaptation du conte par les studios Disney, il n'y a plus qu'un génie, prisonnier d'une lampe dissimulée dans la Caverne aux Merveilles. Comme dans le conte, Aladdin s'empare de cette lampe après avoir été trahi par celui qui l'envoie la récupérer pour son compte, ici le vizir Jafar déguisé en vieillard. Alors le Génie, d'apparence bleue et bonhomme, devient le serviteur d'Aladdin, lui accordant trois vœux. Seuls deux seront utilisés avant que la lampe ne change de mains pour atterrir dans celles de Jafar qui utilisent ses vœux pour assouvir sa soif de pouvoir. Soif qu'il veut étancher au point d'aller trop loin. Il demande à devenir lui-même un génie pour avoir les mêmes pouvoirs, oubliant que cela fera de lui l'esclave d'une lampe et des maîtres qui ses succèderont. Enfin, comme promis, Aladdin utilise son troisième et dernier vœu pour libérer le Génie, qui n'y croit pas jusqu'à ce que ses bracelets tombent ! Malgré l'euphorie d'une nouvelle vie qui s'offre à lui, c'est avec une grande émotion que le Génie quitte Aladdin, son prince.

Show devant !
Si le dessin animé porte le nom d'Aladdin, c'est plus pour le Génie que je l'apprécie, source intarissable qu'il est de blagues et de spectaculaire en tous genre. Il ne recule devant rien pour divertir ! Même si aucun souhait n'a été formulé ! Il joue toujours à fond la carte de la mise en scène si bien qu'on se trouve tour à tour propulsé dans un jeu télévisé, un clip musical, un défilé et j'en passe ! Avec son esprit vif, il a toujours un commentaire à faire, ce qui ne l'en rend que plus touche quand il devient muet d'émotion suite à la générosité d'Aladdin à son égard.
Le saviez-vous ?
La doublure française est excellente mais ça vaut le coup de mentionner l'acteur qui incarne le Génie dans la version originale du dessin animé puisque le rôle a été pensé et écrit dans l'espoir qu'il l'incarnerait ! Je veux parler de Robin Williams. Qui d'autre en même temps ? Aujourd'hui, il paraît impossible de dissocier les deux. Y aurait d'ailleurs presque une ressemblance dans le visage même si l'un d'eux est bleu ! Ce fut Eric Goldberg qui fut chargé par John Musker et Ron Clements d'animer le personnage du génie à partir de vidéos de one-man-show de Robin Williams dans l'espoir de l'intéresser au projet. Ravi du résultat et des possibilités offertes par l'animation, Robin Williams prend part à l'aventure donnant au Génie une belle profondeur car on le voit : le Génie c'est lui. On le reconnaît dans le personnage. Il me rappelle par exemple son rôle dans Madame Doubtfire, cette façon de jouer sans cesse, incarnant de multiples rôles, passant de l'un à l'autre en changeant de voix en un éclair ! Pour certains, le Génie est l'un des rôles clés de l'acteur. Robin Williams nous a quitté en 2014 mais restera à jamais le Génie de Disney et un génie à bien des égards, qui m'aura fait et me fera encore rêver... Alors, adieu, Génie, et merci pour les rires !
Hommage de E. Goldberg

"He was a real life genius and, boy, did he grant our wishes!'

vendredi 24 avril 2015

Il était un personnage #7 : la fée Clochette

Il était une fois
La fée Clochette est un personnage créé par James Matthew Barrie et est passé par le théâtre (Peter Pan, 1904) et le roman (Peter and Wendy, 1911) avant d'arriver au cinéma. La fée Clochette est primordiale, c'est elle, grâce à la poussière de fée, qui permet aux enfants de voler. Elle est la compagne dévouée de Peter et va jusqu'à se sacrifier pour lui en buvant son remède, qui a été empoisonné par Crochet. Peter la sauve à son tour en demandant à tous ceux qui croient aux fées de taper dans leurs mains. On dit des fées qu'elles sont trop petites pour pouvoir ressentir plusieurs émotions à la fois ce qui explique d'éventuels accès de colère !
Le roman finit sur un ton doux-amer. Dotée d'une courte durée de vie comme toute les fées, Clochette meurt peu de temps après la fin des aventures des enfants Darling et, Peter dans son insouciance l'a oubliée.

Made in Disney
Les studios Disney proposent leur vision de l’œuvre de Barrie en 1953. Clochette y reprend son rôle de personnage secondaire. Elle prend une apparence un peu pin-up sur les bords mais reste la compagne dévouée de Peter bien que sa jalousie la conduise à trahir sa cachette aux pirates à un certain point. Jamais elle ne souhaite le mal de Peter mais de Wendy, en qui elle voit une rivale. Mais, comme avec le poison, ici remplacé par une bombe, Clochette se rachète en sauvant la vie de Peter.

Une fée qui s'émancipe
Autrefois l'une des très officielles "Disney Princesses", Clochette en est retirée -après tout, elle n'en est pas une, et elle n'est d'ailleurs pas la seule dans ce cas- et devient le personnage central d'un nouveau groupe : les "Disney Fairies". Clochette a aujourd'hui sa propre série de films : La fée Clochette (2008), Clochette et la pierre de lune (2009), Clochette et l'expédition féerique (2010), Clochette et le secret des fées (2012), Clochette et la fée pirate (2014) et tout récemment Clochette et la créature légendaire (2015). Clochette est sujette à des accès de mauvaise humeur et aux caprices mais le personnage semble différent de celui qu'on rencontre dans Peter Pan, qui est logiquement la suite de ses aventures. C'est donc une Clochette pré-Pays Imaginaire et dont on peut entendre la voix. J'ai du mal à imaginer la transition entre ces deux parties de la vie du personnage et je me demande si l'on finira la série des Clochette avec une transition vers Peter Pan.

Le saviez-vous ?
Bien que Jane Wren soit créditée pour le rôle de Clochette lors des représentations théâtrales, Clochette était en fait jouée par des petites cloches, dont deux tout spécialement ramenées de Suisse, et un miroir reflétant une lumière sur scène. Clochette apparaît également dans la suite officielle du roman de Barrie écrite par Geraldin McCaughrean, Peter Pan in Scarlett. Clochette a également était interprétée par Julia Roberts dans le film Hook.
On raconte que Marilyn Monroe fut une inspiration mais c'est Margaret Kerry qui fut le modèle de l'animateur Marc Davis.